Strasbourg et les Orgues Silbermann

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Quand on parle de Silbermann, il s’agit en fait de tout une dynastie de facteurs d’orgues alsaciens dont le génie a marqué leur époque (XVIIe siècle). Des instruments initiaux, il ne reste parfois que peu d’éléments, la plupart ayant été victimes de transformations/défigurations ou abandons au cours du temps. Les communautés de campagne ont moins cédé aux sirènes des modes (par manque d’argent ?) et c’est à Ebersmunster (1732) et Marmoutier (1709) que l’on trouve les orgues les mieux préservées… et même en très bon état !

Les premiers membres de cette grande famille sont :

Andreas Silbermann (1678-1734), arrive de Saxe en 1699 et s’établit à Strasbourg – Apprend la facture d’orgue française auprès du facteur parisien François Thierry – Une trentaine d’orgues à son actif, dont celui de la Cathédrale de Strasbourg dans un buffet gothique.

Gottfried Silbermann (1683-1753), frère du précédent, Suit son frère en Alsace et se forme à la facture d’orgue à son côté – contemporain de JS Bach qu’il a côtoyé, mort à Dresde. Facteur d’orgues et de pianoforte.

Jean-André Silbermann (1712-1783), fils aîné d’Andreas. Facteur à Strasbourg, il réalisa plus de 50 instruments en Alsace (dont celui de St-Thomas à Strasbourg), laissa des documents précieux pour la facture d’orgues et publia une histoire de la ville de Strasbourg.

Des descendants de ces facteurs ont poursuivi la lignée des Silbermann, créant ou entretenant les instruments existants.

Sources :                https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Silbermann                                                                                                  http://www.orgues-et-vitraux.ch/default.asp/2-0-1483-6-6-1/

Aujourd’hui, le grand art des Silbermann est reconnu et des reconstructions/restaurations de qualité nous permettent de réentendre le « son Silbermann » qui allie les couleurs des anches « à la française » (Couperin, Grigny…) et les polyphonies claires de l’école allemande (JS Bach, Scheidt…)

Ci-dessous, l’orgue de l’église Sainte-Aurélie, magnifiquement restauré par la Manufacture Quentin Blumenroeder entre 2011 et 2015.

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D’autres orgues Silbermann dans l’église Saint-Thomas :

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Et à Saint-Pierre-le-Jeune protestant : l’orgue, placé sur un jubé, possède deux façades, l’une (rouge) tournée vers la nef, l’autre (verte) vers la chapelle. Cette particularité est issue de la période où se pratiquait le culte simultané dans cette église, la nef étant protestante et la chapelle catholique (de 1682 à 1893).

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