Par une belle après-midi d’automne, une dizaine d’amateurs de découvertes ont remonté l’Arly, admiré au passage les sommets enneigés des Saisies, de Praz sur Arly, de Megève, la vue magnifique sur le Mont-Blanc depuis Combloux pour atteindre Sallanches et sa belle Collégiale Saint-Jacques.
Là nous attendaient Michel Greffoz, l’organiste du lieu, qui nous a présenté l’histoire de la collégiale, liée à celle de l’orgue. Etaient également présents, le facteur Dominique Chalmin et Stéphane qui venaient juste de finir l’accord de l’orgue.
L’édifice actuel date de 1688, appelé “collégiale” à cause de la présence de chanoines : on peut y voir encore de magnifiques stalles dans le chœur. Eglise à ossature et à façade baroques, son mobilier et sa décoration intérieure néoclassique et néogothique ont été réalisés par des artistes piémontais du XIXème siècle. Son Carillon de 13 cloches, son cadran solaire de 1842 et son orgue de Joseph Callinet de 1850, restauré en 2011, sont parmi les plus remarquables de Savoie. (d’après le site www.sallanches.fr )
L’orgue, contemporain de la réfection de l’édifice, date de 1850, construit par Joseph Callinet, célèbre facteur d’orgues de Rouffach en Alsace. Le buffet est caractéristique de Callinet, avec ses quatre tourelles encadrant les plate-faces.
L’orgue, admirable d’en-bas, est encore à découvrir du haut de la tribune :
d’abord, quelques marches à monter dans le clocher avant de franchir la porte…
De la tribune, on ne peut qu’admirer les quatre paires de têtes d’anges en chêne massif délicatement sculptées qui ornent les pieds des tourelles.
Grâce à une importante restauration par les ateliers Quoirin en 2011, l’orgue a presque retrouvé sa composition initiale de 1850 ( atelier-quoirin.com/Sallanches ), exception faite de deux jeux d’Euphone et de Cor Anglais, à anches libres. Avec ses 11 jeux d’anches, cet instrument s’inspire encore beaucoup de la tradition classique, même si l’influence romantique se traduit par de nombreux jeux de 16 et 8 pieds et la présence d’un clavier de récit expressif. C’est donc avec plaisir que nous avons pu faire entendre des Grands-Jeux (l’Offertoire de la Messe des Couvents de F. Couperin, une Simphonie de N. Lebègue), un Plein-Jeu très présent (un prélude et un Choral de J-S Bach), et d’autres pièces de N. Séjan, G. Muffat…
Grâce aux conseils d’Ernest Perrier de la Bâthie, l’orgue a bénéficié en 1925 de travaux d’amélioration, dont l’ajout d’une soufflerie électrique, ce qui a permis de lancer une tradition de concerts; mais il est toujours possible de s’en passer, et nous l’avons testé ! Merci à Pierre et Stéphane d’avoir actionné les trois soufflets grâce aux cordes et poulies, placés derrière les gros tuyaux de pédale.
Allez voir le très beau reportage sur notre visite, avec d’autres photos encore, réalisé par Edmond sur le site de Saint-Nicolas (cliquez ici : l’écholatain ).
Sur la route du retour, l’arrêt à Saint-Nicolas-la-Chapelle s’imposait : d’abord une pause “goûter” au café du village, une belle occasion d’échanger, de partager, de déguster chocolats et petits gâteaux en toute convivialité.
Cette belle après-midi se termina dans la magnifique église baroque Saint-Nicolas où nous attendait l’orgue Clergeau de 1866. Le descriptif se trouve là :
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Nous avons pu apprécier la douceur de ses jeux de bourdon, flûte et voix céleste, bien mis en valeur par l’acoustique de l’église.